Dans le thème "des explorateurs d'hier aux scientifiques d'aujourd'hui", on vous propose une fiche sur Albert Ier, prince de Monaco qui a organisé plusieurs expéditions au Svalbard.
Pour accéder à la fiche, c'est dans la rubrique Ressources / Primaire.
La classe de CE2 de Châteauneuf-Grasse (Alpes-Maritimes) nous a envoyé deux questions, et nous les avons posées à l'équipe de l'institut et du musée océanographique de Monaco.
Est-ce qu'il naviguait vraiment en voilier jusqu'en Arctique?
C'est Elisabeth BALTZINGER, Chargée des archives qui nous apporte la réponse:
Le prince Albert Ier a navigué jusqu’au Spitzberg sur la seconde Princesse-Alice. C’est une goélette à deux mats de 73 mètres long avec une coque en acier. Sa voilure est existante mais réduite. Ce navire est dotée d’une machine qui est alimentée par deux chaudières. Les chaudières sont alimentées par du charbon. La seconde Princesse-Alice se déplace donc principalement avec sa machine, les voiles étant des moyens annexes.
C’est pourquoi à bord, il y a des matelots mais aussi des chauffeurs chargés d’alimenter les chaudières en charbon.
Est-ce qu'on sait s'il a prélevé des poissons en Arctique pour les mettre dans l'aquarium de Monaco?
C'est Michèle BRUNI, Chargée d’Expositions qui répond:
Je vous donne quelques informations sur les captures de poissons que le prince Albert Ier a effectuées lors de ses 4 campagnes dans l’Arctique.
De nombreux poissons récoltés en 1898, 1899 et aussi en 1906 et 1907, c'est-à-dire avant la construction du musée.
Surtout en mer :
Le capelan atlantique, la morue polaire, le cabillaud, des poissons-limaces, des loquettes, le balai de l’Atlantique, puis des poissons moins connus, endémiques de l’Arctique et très adaptés aux eaux froides, comme les chaboisseaux, les agones, l’icèle, le faux-trigle, l’hameçon de l’Atlantique.
C’était très difficile de les acclimater à côté des espèces méditerranéennes de l’aquarium, qui n’était pas construit avant la fin du 19ème siècle.
Des poissons ont aussi été collectés à terre, dans des lacs : l’omble chevalier et l’omble arctique (sortes de truites).
Ils ont été rapportés morts pour être conservés dans l’alcool pour les collections scientifiques. Pour certains d’entre eux, les scientifiques du navire ont aussi récolté leur sang pour études de physiologie.
Merci à elles pour ces réponses!
De nombreux scientifiques participaient à ces expéditions, voilà par exemple le témoignage d'une botaniste norvégienne qui a été déposée à terre, a fait des relevés tout un été seule dans son campement avant de repartir sur le bateau.
Le prince Albert Ier et ses équipes ont aussi réalisé des cartes et nommé des lieux, comme le glacier de Monaco ou le glacier du 14 juillet. On vous racontera si on passe à proximité!
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